L'intention dans l'ablution

Question
La validité de l'ablution dépend-elle de l'intention ?
Réponse
Je dis, et avec l'aide de Dieu : l'intention dans les ablutions est une sunnah et elle n'est pas une condition pour la validité des ablutions. Ainsi, la validité des ablutions ne dépend pas de l'intention ; car la récompense est liée à l'intention par consensus. Il faut donc que la récompense soit estimée, ou qu'il soit estimé quelque chose qui inclut la récompense, comme le jugement des actes selon les intentions. Si la récompense est estimée, c'est évident, et si le jugement est estimé, il est de deux types : un type mondain comme la validité, et un type autre-mondain comme la récompense, et le type autre-mondain est celui qui est voulu par consensus. Cette déclaration ne s'applique pas aux adorations pures ; car leur but est la récompense. Si elles sont dépourvues de leur but, elles ne peuvent pas être valides ; car elles n'ont été prescrites que comme étant une adoration. Contrairement aux ablutions, qui ne sont pas une adoration visée, mais qui ont été prescrites comme condition pour la validité de la prière. Si elles sont dépourvues de leur but — c'est-à-dire de la récompense — cela n'implique pas qu'elles ne soient pas valides. Et parce que les ablutions, si elles sont dépourvues d'intention, restent valides au sens où elles sont la clé de la prière, comme dans la parole du Prophète () : « La clé de la prière est la pureté, son interdiction est le takbir, et sa permission est le salam », dans les Sunan de Tirmidhi 1 : 9, 2 : 3, et dans le Mustadrak 1 : 223. Et parce que l'eau a pour nature d'enlever et de purifier, son utilisation entraîne la purification même sans intention ; car la nature d'une chose ne la quitte pas : comme le feu, sa nature est de brûler, il brûle s'il trouve un endroit susceptible de brûler, et personne ne dirait que sa barbe ne brûle pas dans le feu s'il n'a pas l'intention. Et comme la nourriture et l'eau, leur utilisation entraîne l'hydratation et la satiété sans qu'il soit nécessaire d'ajouter autre chose. Et parce qu'Allah, le Très-Haut, nous a ordonné de faire les ablutions, qui sont un lavage et un essuyage, chacun d'eux étant un terme spécifique pour un sens connu, à savoir le fait de faire couler et d'appliquer, et il n'y a rien dans cela qui indique l'intention. Ainsi, exiger l'intention est un ajout au texte, ce qui n'est pas permis par analogie et le rapport d'un seul. Cela parce que les ablutions sont une condition pour la prière, et les conditions doivent être présentes, peu importe comment, et non pas leur existence par intention. Elles deviennent donc semblables à l'effort pour le vendredi, où chacun d'eux est un moyen, puis l'effort par n'importe quel chemin qui permet d'accomplir le vendredi. Ainsi, les ablutions pour la prière, et cela s'applique également à d'autres conditions : comme purifier le vêtement, l'endroit, et couvrir la nudité, car l'intention n'est pas exigée dans aucune d'elles, contrairement au tayammum, car sa nature est contaminée, non purificatrice, et il nécessite donc une intention. Voir : Sharh al-Wiqayah p. 82-83, et Fath Bab al-Inayah 1 : 55, et Allah sait mieux.
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