Je dis et avec l'aide de Dieu : l'eau qui a été mélangée avec un liquide pur a quatre cas :1. Si le liquide n'a aucune caractéristique qui diffère de l'eau par la couleur, le goût ou l'odeur : comme l'eau usagée : alors la prépondérance du poids est déterminante. Si deux litres d'eau usagée sont mélangés avec un litre d'eau pure, il n'est pas permis de faire les ablutions ni de se laver avec, et si les poids sont égaux, on applique la règle de l'emporté par précaution, donc il n'est pas permis de faire les ablutions ni de se laver avec. Cette considération de prépondérance s'applique également si l'eau usagée est versée dans l'eau pure, ou si l'homme s'y plonge, ou s'il plonge ses mains ou ses pieds ; car il n'utilise que ce qui tombe des membres ou touche le corps, et cela est peu par rapport au reste de l'eau.2. Si le liquide a une seule caractéristique : comme l'eau de courge ou l'eau de pastèque, alors son eau ne diffère de l'eau pure que par le goût. Si cette caractéristique apparaît, elle devient pure mais ne purifie pas de l'impureté, il est donc permis d'enlever l'impureté réelle avec, mais il n'est pas permis de faire les ablutions ni de se laver avec.3. Si le liquide a deux caractéristiques : comme le lait qui a deux caractéristiques : la couleur et le goût, et n'a pas d'odeur, alors si une seule caractéristique apparaît, il devient pur mais ne purifie pas de l'impureté, il est donc permis d'enlever l'impureté réelle avec, mais il n'est pas permis de faire les ablutions ni de se laver avec.4. Si le liquide a trois caractéristiques : comme le vinaigre qui a une couleur, un goût et une odeur, alors si une seule caractéristique apparaît, cela ne nuit pas. Mais si deux caractéristiques apparaissent, il devient pur mais ne purifie pas de l'impureté, il est donc permis d'enlever l'impureté réelle avec, mais il n'est pas permis de faire les ablutions ni de se laver avec. Voir : Maraqi al-Falah, p. 26-27, et la note de al-Tahṭawi sur Maraqi, p. 19-20, et Bada'i al-Sana'i, 1/16, et al-Ikhtiyar, 1/20, et al-Lubab, 1/18-19, et al-Hadiyya al-Ala'iya, p. 39-40, et Dieu sait mieux.