Je dis, et avec l'aide de Dieu : il y a huit conditions : La première condition : l'intention : c'est-à-dire qu'il doit avoir l'intention : d'une proximité visée qui ne peut être réalisée qu'avec la pureté : comme la prosternation de gratitude et la prosternation de récitation, ou qu'il ait l'intention de permettre la prière, ou qu'il ait l'intention de se purifier de l'impureté ou de la grande impureté. La deuxième condition : l'incapacité d'avoir de l'eau suffisante pour sa purification : même si la personne en état de grande impureté a de l'eau suffisante pour les ablutions mais pas pour le bain, alors il doit faire le tayammum, et il n'est pas obligé de faire les ablutions au départ, mais s'il y a une impureté qui nécessite les ablutions, alors il doit faire les ablutions et le tayammum. La troisième condition : que le matériau sur lequel il frappe soit du même genre que la terre, selon l'opinion correcte : car le matériau sur lequel il frappe pour le tayammum se divise en deux types : le premier : du même genre que la terre : comme la poussière, le sable, la pierre, et le khol, ce type est permis pour le tayammum sans poussière ; car ce qui est considéré dans le tayammum est le contact, comme le prouve le fait que s'il les secoue, la poussière qui s'y trouve se disperse. Le deuxième : n'est pas du même genre que la terre : c'est tout ce qui brûle au feu et devient cendre : comme les arbres, l'herbe, ou ce qui se moule et s'adoucit : comme le fer, le cuivre, l'or, le verre, et des choses similaires, ou ce qui est consommé par la terre : comme le blé, l'orge, et d'autres grains, ce type n'est pas permis pour le tayammum sans poussière. La quatrième condition : que le matériau sur lequel il frappe soit pur : et l'exigence de la pureté ; car c'est ce qui est voulu par le pur dans le verset de Dieu : {Alors faites le tayammum avec une terre pure} (An-Nisa : 43), c'est-à-dire une terre pure, il n'est pas permis de faire le tayammum sur un endroit où il y avait une impureté et dont l'effet a disparu, même s'il est permis de prier là. Voir : Sharh Al-Wiqayah p. 107. La cinquième condition : qu'il soit avec trois doigts ou plus : cette condition, s'il essuie avec sa main, il doit essuyer avec plus de trois doigts, le minimum étant trois doigts, mais s'il a frotté la terre avec l'intention de faire le tayammum et que la terre a touché son visage et ses mains, cela lui suffit. La sixième condition : chercher de l'eau s'il pense qu'elle est proche : il doit la chercher sur une distance d'environ 150 mètres s'il pense qu'elle est proche, sinon ce n'est pas obligatoire, et la manière de chercher : il doit regarder à sa droite, à sa gauche, devant lui et derrière lui sur cette distance, il n'est pas obligé de marcher, mais il lui suffit de regarder dans ces directions tout en restant à sa place, ceci s'il n'y a rien qui le cache autour de lui, mais s'il y a une petite montagne près de lui, il doit y grimper et regarder autour de lui, s'il n'a pas peur d'un danger. La septième condition : l'absence de ce qui s'y oppose, comme les menstrues, le post-partum, ou une impureté : comme c'est le cas pour les ablutions et le bain. La huitième condition : l'absence de tout ce qui empêche le contact avec la peau : comme la cire et le gras ; car cela empêche la couverture. Voir : Sharh Al-Wiqayah p. 107-108, Al-Hadiyyah Al-Alaiyyah p. 33, et ‘Umdat Al-Ri’ayah 1 : 99, et Dieu sait mieux.