Il n'annule pas son jeûne, même s'il ressent son goût dans sa gorge ou sa couleur dans ses mucosités ou sa salive, selon l'avis le plus correct, et cela n'est pas détestable pour lui ; car l'œil n'est pas un orifice considéré, et ce qui rompt le jeûne est seulement ce qui entre par les orifices considérés. D'après Anas ibn Malik, que Dieu soit satisfait de lui, un homme est venu voir le Prophète, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui, et a dit : "Mon œil me fait mal. Puis-je me farder les yeux pendant que je jeûne ?" Il a répondu : "Oui." (dans le Jami' at-Tirmidhi 3 : 105) ; et parce que ce qui atteint la gorge par goutte à goutte n'y parvient que par l'intermédiaire de l'intérieur du nez, et l'orifice de l'œil au nez, en raison de sa petitesse et de sa discrétion, est assimilé aux pores, donc ce qui atteint la gorge est exempté : comme la poussière et la fumée qui entrent dans sa gorge, comme indiqué dans les critères des choses qui rompent le jeûne par Muhammad Rafi' al-Othmani, p. 59. Et voir : Tanwir al-Absar et Rad al-Mukhtar 2 : 98.