Question
La différence des horizons est-elle considérée pour le jeûne et la rupture du jeûne ?
Réponse
La différence des horizons n'est pas considérée comme un principe établi, et cela signifie que si les habitants d'une ville voient le croissant de lune et que ceux d'une autre ville ne le voient pas, ils doivent jeûner selon la vision de ceux-là, peu importe les circonstances. Ainsi, si les habitants d'une ville jeûnent pendant trente jours et ceux d'une autre ville pendant vingt-neuf jours, ils doivent compenser un jour. Cela est soutenu par la plupart des savants comme mentionné dans le Tebyine al-Haqaiq 1: 321, et cela a été précisé par l'imam al-Nasafi dans le Kanz al-Daqaiq 1: 321, et par le savant Ibrahim al-Halabi dans le Moultaqa al-Abhar 1: 239. Le savant Ibn al-Hamam a dit dans le Fath al-Qadir 2: 313 : « Et si cela est établi en Égypte, cela s'impose à tous les gens, donc les habitants de l'Orient doivent se référer à la vision des habitants de l'Occident selon l'apparence du madhhab. » Le savant al-Sharnbali a dit dans les Sharnbaliyat 1: 201 : « C'est l'apparence du madhhab, et c'est sur cela que se fonde la fatwa comme dans le (Bahr) concernant le (Khalasah), et il a dit dans le (Kafi) : l'apparence du récit ne tient pas compte de la différence des horizons. » De même, le cheikh Zadah a dit dans le Majma al-Anhar 1: 239. Le savant Ibn Abidin a dit dans le Tanbih al-Ghafl p. 110 : « La différence des horizons dans les régions n'est pas prise en compte, sauf chez al-Shafi'i. » Et il a dit dans le Tanbih al-Ghafl p. 107 : « Le principe prévalent chez nous est qu'il n'y a pas d'importance à la différence des horizons, c'est l'apparence du récit, et c'est sur cela que reposent les textes comme le Kanz et d'autres, et c'est le correct selon les Hanbalis comme mentionné dans l'Insaf 3: 273, et c'est aussi la doctrine des Malékites comme dans le Mukhtasar Khalil et son explication par le cheikh Abd al-Baqi : et l'appel au jeûne s'étend à tous les pays si son établissement est rapporté par les habitants d'une ville par deux justes, et le récit abondant à leur sujet, ou par une vision abondante. » Cela est soutenu par la généralité de l'appel dans sa parole, que la paix et les bénédictions soient sur lui : (Jeûnez) en le liant à la vision générale dans sa parole : (pour sa vision), et par la vision d'un groupe qui mérite le nom de vision, ce qui établit ce qui est lié à la généralité de la règle, rendant l'obligation générale, comme mentionné dans le Fath al-Qadir 2: 313, et dans la note du Tebyine 1: 316.